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Ni Dave, ni Dada

29 mars 2010

Quelle belge route !

Le_Raincy_nid_de_poule_01Je ne sais pas si c’est Pâques qui approche à grand pas, mais je ne me souviens pas avoir vu sur la route autant de nids de poules, et cette constatation m’émeut beaucoup moins que la découverte d’œufs en chocolats dispersés dans mon jardin. La route est déjà suffisamment source d’énervement à elle seule pour qu’on ait à slalomer entre ces cratères monstrueux et dangereux. Comme s’il n’était déjà pas assez compliqué d’éviter le nombre incalculable de cons qui jalonnent chacun de nos itinéraires. Non, entre le camion qui squatte la deuxième bande, le baraki qui dépasse par la droite, la mémé qui roule à 70, le pressé dans sa BMW en conversation téléphonique (ces nombreux specimens feront sans nul doute l’objet d’un prochain billet), il faut se farcir les trous, que dis-je, les gouffres, et les cailloux volants qui en résultent.

Et la voiture, qui n’a pas besoin d’un tel soutien pour être une infatigable pompe à fric, en subit les conséquences, douloureuses pour le portefeuilles. Quoi de plus agréable en effet, entre deux grosses factures et le règlement d’un acompte pour les prochaines vacances, qu’une visite chez son gentil garagiste qui fera semblant d’être désolé mais qui en réalité décrochera illico son téléphone pour prolonger les siennes (de vacances) de deux jours dès que vous aurez quitté son atelier ?

Non, vraiment, messieurs les décideurs, y’en a marre. Si je veux des sensations de ce genre, je me tape dans un caddy et je dévale les escaliers de l’église de mon village, façon Jakass. Alors, plutôt que de se pâmer sur notre réseau routier parce qu’il est le-mieux-éclairé-du-monde-et-même-qu-on-nous-voit-de-l-espace-et-tout-et-tout, il serait appréciable d’avoir des autoroutes et des routes convenables, qui ne s’effritent pas à la moindre escapade du mercure sous le zéro ou au-delà des 25 degrés. Quand on roule en France, c’est sûr, on y voit moins, mais la route est un billard… Là est peut-être l’utilité de nos belles loupiotes : voir les trous, même de nuit, afin de les éviter !

Le réseau routier belge est au centre de l’Europe, coincé entre quatre pays, dont deux grandes puissances économiques, l’image de notre pays pour le chauffeur qui le traverse ne doit pas être des plus reluisantes mais ça à la limite, je m’en tape. Ce que je voudrais bien, c’est ne plus risquer de me mordre la langue tous les 300 mètres. L’idée d’instaurer des péages pour les conducteurs étrangers semble faire doucement son chemin et qui sait, avec l’argent généré, de grands travaux de réaménagements de nos chaussées pour en finir avec les omelettes quotidiennes… Et je serai encore là pour râler ; parce qu’ils font chier avec leurs travaux !

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11 février 2010

Si à la Saint-Valentin, elle te touche la main...

fer_a_repasser_blanc_et_violet_fv_9450_ultimate_autoclean_500_ca_7068501...Vivement la Sainte-Catherine ! Oui, toi aussi tu l’as remarqué depuis au moins deux semaines, les signes ne trompent pas : Petits cœurs peints sur les vitrines des commerces, pages rose bonbon au milieu des pubs Carrefour et Cora, menus spéciaux dans les restos… C’est la Saint-Valentin ! Youpiiiieeeeee ! Passons le cas des célibataires malheureux pour qui ce jour n’est que haine et déprime, exacerbant le sentiment de dégoût que leur inspire déjà d'ordinaire la vue d'un couple heureux se bécotant deux banquettes plus loin dans le wagon ou dans l'abribus. Les quelques jours nous séparant encore de cette date si symbolique pour tous les amoureux seront donc synonymes de torture pour Monsieur, entre la recherche du cadeau idéal qui contentera autant que faire se peut sa chère et tendre, et les interrogatoires, voire les fouilles de cette dernière. Pour Madame, ce sera donc l’occasion de fantasmer des jours et des nuits durant, tentant de deviner, voire d’aiguiller le bonhomme vers LE cadeau qu’elle désire. « Oh ! Tu as vu comme ce sac est magnifique ?! Si je pouvais… Hein chou qu’il est beau ? » Message reçu cinq sur cinq. D’un côté, dans ce cas-ci, Monsieur aura au moins la quasi certitude de ne pas se tromper, et évitera donc la catastrophe planétaire qui se profilait avec le fer à repasser dernier-cri qu’il projetait d’offrir (messieurs, évitez toute offrande à connotation machiste du style rouleau à pâtisserie ergonomique, essoreuse triple fonction et autres aspirateur sans sac. Evitez aussi le rasoir, elle pourrait mal le prendre, aussi moderne et cher soit-il). Dans le pire des cas, réfugiez-vous dans les indémodables classiques qui ont déjà fait leurs preuves tels que parfum, bijoux, chocolats ou week-ends romantiques pour ceux qui ne connaissent pas la crise. Succès assuré mais pour l'originalité, faudra... repasser.

Certaines de nos amies du sexe opposé vous diront qu’elles ne désirent pas de cadeau, que votre présence et votre amour leur suffisent amplement et que l’Amour se fête au quotidien, par des petites attentions spontanées, idée à laquelle vous ne pouvez qu’adhérer… Cependant, je vous suggère d’oublier tout de suite ces belles paroles, sous peine de passer une soirée glaciale, sans parler de la nuit. Car si certains hommes se creusent tant les méninges pour être sûrs de leur coup, c’est certes pour rendre leur femme heureuse, mais aussi (surtout ?) pour pouvoir le tirer, leur coup ! Alors, ami mâle, si tu fais partie de cette catégorie, ne foire pas, car si la Saint-Valentin est pour toi une des rares occasions que t’offre ta belle de poser tes doigts sur son territoire sacré, la prochaine opportunité ne se présentera plus avant ton anniversaire… Si c’est le cas, pose-toi des questions sur ton couple, en vérité je te le dis.

Ce jour si particulier est donc devenu une grosse arnaque commerciale au fil des ans, mais s’il ne représente finalement pas grand-chose pour moi, il est au moins une occasion comme une autre de montrer à celle que j’aime que je pense à elle AUSSI ce jour-là, une occasion de lui faire plaisir et de passer un moment privilégié avec elle, dans la chaleur du cocon familial, en mangeant un bon repas à la lumière de deux bougies virevoltant sous le souffle de nos rires et en terminant la bouteille de vin devant un petit film, sa tête contre mon cœur. La suite de la soirée est censurée mais rassure-toi, je ne devrai pas attendre mon anniversaire en novembre pour atteindre à nouveau le paradis d’où nous observe peut-être ce petit filou de Valentin.

Joyeuse Saint-Machin à tous !

4 décembre 2009

Rooney jeunesse !

Mes chers amis, l'année n'est pas encore terminée que je me tourne déjà vers 2010 qui s'annonce déjà comme un grand cru, une de ces années dont on se souvient toute sa vie... Je m'explique : Figurez-vous que le hasard et moi-même avons décidé de programmer quelques petites sorties de derrière les fagots dont je vous donnerai moult nouvelles, soyez-en sûrs !

Imaginez qu'un super groupe des années 90 se reforme pour une tournée exceptionnelle et ait la grande idée de faire une escale par la Belgique et Bruxelles, plus précisément. Imaginez que ce groupe ne soit ni les 2be3 (2be2 ça le fait moins hein... Tu manques à la musique Filip...), ni 2 unlimited (no no limit...), mais bien les talentueux irlandais aux tubes intemporels et chantés par l'inimitable et inimitée Dolores O'Riordan, j'ai nommé The Cranberries ! Et là je te vois déjà gueuler Zombie Zombie en donnant des coups de tête dans le vide, jeune fou !

Mon coeur battra encore au rythme des émotions connues le week-end précédant ce concert, puisque j'aurai alors réalisé un de mes rêves de grand enfant. En effet, plutôt que de regarder mon équipe de foot préférée affronter son plus grand ennemi à la TV, je serai l'un des 80.000 chanceux à assister au match en live, entouré de mon frère et de mon meilleur ami, dans un Théâtre des Rêves chaud bouillant et tout acquis à la cause des Red Devils ayant une revanche à prendre sur un Liverpool qu'il me tarde de siffler. You'll be walking alone my friends. Pélerinage entre mecs vers ma Mecque, donc, et week-end inoubliable à Manchester en perspective, envoyez vos dons dès à présent, le magasin va être dévalisé.

Retour à Forest dès le mois de mai, mais pas pour un concert cette fois. Tu suis ? Ce coup-ci, c'est l'une des plus grandes humoristes de ces dernières années que j'aurai la chance de regarder et d'écouter, entouré de huit cons pairs. Ou compères. Elle cartonne sur scène, au cinéma, au théâtre et c'est bien mérité pour la charmante, la sympathique, la drôlissime Florence Foresti. Foresti à Forest, ça ne s'invente pas, mais ça se déguste, et en super comité de neuf personnes, s'il vous plaît ! Va falloir chauffer les zygomatiques...

Enfin, j'aurai la chance de découvrir un autre grand stade de football, mais pas pour assister à un match de balle au pied. Le Stade de France sert aussi à organiser d'énormes concerts, et énorme, celui auquel je vais assister le sera à coup sûr puisque c'est l'un des plus grands groupes de rock du moment qui s'y produira, j'ai nommé Muse. Là encore, on va en prendre plein les sens. Des tubes, des décibels, des effets spéciaux et des mélodies enivrantes.

Un printemps 2010 de toute beauté, vous l'aurez compris. Dans ces quatre évènements, il y a tout ce que j'aime : De la bonne musique, du football et du football anglais de Manchester, ma poule, de l'humour, du talent, des émotions et surtout des gens avec qui partager tous ces grands moments pour que ces futur magnifiques souvenirs puissent être remémorés de longues années durant, autour d'un bon repas ou dans une vieille buvette... Je prends donc une résolution dès à présent : je jure de profiter de chacun de ces instants magiques et privilégiés. Parce que la vie est courte, que la grippe A va tous nous emporter avant que la Terre n'ait explosé, je vais prendre mon pied, c'est promis.

20 novembre 2009

Les mains en l’Eire !

henry_michelangeTout le monde a déjà vu les images du but de la main de Diego Maradona en quart de finale de la coupe du monde 1986 contre l’Angleterre. Un but à la classe inversement proportionnelle à celle, balle au pied, du pibe de oro, et qui mit fin aux espoirs anglais. La célébrissime « main de Dieu ». On ignore si le petit argentin toujours aussi libre dans sa tête qui aime depuis sniff… euh longer les lignes en tant que sélectionneur fait partie des idoles du très français Thierry Henry. Mais ce dernier est réputé fin connaisseur du football et de son Histoire, et n’importe quel amateur de foot connaît les exploits d’un des deux plus grands joueurs de tous les temps (le débat court toujours entre le Roi Pelé et son rival de l’albiceleste).

Henry, donc, ou Titi, pour les intimes, s’est soudain souvenu de ce fait d’arme ce mercredi, en match de barrage pour les qualifications à la coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, lors de la première prolongation. Le vaillant adversaire irlandais qui accusait un retard d’un but avant ce match, avait méritoirement remis les comptes à zéro en première période, dans un stade de France bondé de français assistant au déclin de leurs bleus, auteurs d’un match fade et indigne d’une grande nation du foot. Le public, qui réclame depuis longtemps la tête du sélectionneur Domenech et le fit bien savoir à chaque changement, était encore loin de se douter de l’épilogue de ce duel à l’enjeu énorme. En effet, s’il était légitime de se montrer mécontent au vu de la performance de son équipe nationale, la laideur n’était due qu’à l’absence de jeu et de couilles des hexagonaux, à l’inverse de l’équipe britannique qui fit montre d’une envie débordante de réaliser l’exploit qu’espérait toute une nation. Avec ses qualités, l’Irlande a bousculé la France. Premiers sur tout les ballons, les verts ont affiché une hargne digne de leurs ancêtres guerriers celtes. L’équipe qui voulait le plus le ballon et la victoire était bien la petite Eire, et ça, tout le monde le reconnaît, même les commentateurs français !

On se dirigeait donc, après plusieurs occasions manquées de tuer le match par les Irish (Ah… Robbie Keane n’est finalement qu’un ancien Red de Liverpool, ça prédispose à la lose, évidemment), vers une séance dantesque de penalties, dans un suspense insoutenable, opposant deux excellents gardiens de but. Mais notre ami Henry, vainqueur d’une coupe de monde et d’une coupe d’Europe des nations avec la France, d’un triplé Ligue des Champions – Liga - Copa del Rey avec le Barça, et de plusieurs titres en Angleterre avec les Gunners d’Arsenal, idole de nombreux enfants, a décidé de laisser comme souvenir marquant de sa brillante carrière autre chose, un truc plus original qu’une vitrine pleine de trophées, qu’un DVD plein de buts magnifiques… Un truc plus… Maradonesque. En bon capitaine qu’il est, sentant son équipe aux portes d’une élimination inimaginable, super Titi a pris le ballon avec sa divine main, tel Michael Jordan, avant de l’offrir à Gallas qui n’avait plus qu’à le pousser dans le but pour libérer toute un pays qui portera longtemps la honte d’une telle calomnie et qui aura désormais un nouvel oignon à Pelé avec un nouvel ami, de l’autre côté de la Manche.

Le public et les commentateurs tricolores ont d’abord exulté suite au but inespéré de ses protégés, mais une fois que les ralentis ont parlé, le malaise était perceptible. Certains ont bien fanfaronné, comme les joueurs et leur entraîneur, le président Sarko ou le président de la fédération française de football, s’étonnant presque de la réaction des irlandais, fous furieux. Heureusement, la France ne compte pas que des imbéciles. Jean-Michel Larqué fut le premier à sous-entendre qu’il n’y avait pas de quoi la ramener après un match et un but aussi pourris, ne retenant que la qualification. Mais le plus honnête était un ancien joueur, ex-collègue de Titi le m(a)inable en équipe de France et tout aussi titré, mais avec une classe toute autre. Ce monsieur, Bixente Lizarazu, aujourd’hui consultant sur TF1 et animateur d’une émission de foot à la radio, a qualifié ce match de honteux et souligné les faiblesses dans le jeu et dans la mentalité des ses compatriotes, tout en louant la performance et la volonté des irlandais logiquement outrés et anéantis de passer de telle manière à côté d’un rêve qu’ils ont caressé du bout des doigts, comme Henry a caressé la balle des siens, pendant de longues minutes.

Les réactions ont fusé depuis lors, Dechavanne, invité au Grand Journal de Canal, se déclarant outré et désolé d’être français. Il serait intéressant d’avoir l’avis de Michel Platini, grand chef de l’UEFA et légende du football, mais il est étonnamment aux abonnés absents. Lui qui prône un football plus équitable pour tous, lui qui ne veut pas entendre parler de la vidéo dans le foot. Mr Platini, demandez donc au peuple irlandais l’intérêt d’une telle évolution. Bien sûr, le foot doit rester un sport d’hommes, arbitré par des hommes, mais le recours à la video n’est pas un aveu de faiblesse, le foot a tellement changé ces dernières années, tout va plus vite, et les joueurs sont de plus en plus truqueurs… Les enjeux sont trop importants. S’arrêter 20 secondes pour consulter les images n’est-il pas moins préjudiciable que de mettre fin à deux lourdes années de campagne qualificative qui prennent fin à la 103ème minute d’un match de barrage, sur un but invalide ? Un autre sport collectif difficile à arbitrer, le rugby, a sauté le pas il y a déjà plusieurs années et s’en félicite. Pourquoi le sport roi se borne-t-il à ignorer ce soutien technique de plus en plus indispensable ?

Quel exemple pour la jeunesse, voyant une idole du ballon rond supposée donner l’exemple prendre le ballon de la main pour s’offrir un ticket pour la plus prestigieuse des compétitions ? Que dira-t-on au gamin qui ce week-end fera la même chose que la star française ? Mes idoles à moi se nomment Cantona, Giggs, Roy Keane, Rooney, Ronaldinho, Messi… Et s’ils sont loin d’être parfaits (hormis Sir Ryan Giggs), je sais que jamais ils n’auraient commis un tel geste, question de mentalité, sans doute. Malheureusement pour les enfants, peu partagent mes excellents goûts...

Quand à toi Thierry, toi la star qui n’as jamais eu le ballon d’or, laisse moi lancer une pétition pour que te soit remise une nouvelle récompense : la main en or, récompensant le joueur le plus malhonnête de l’année (ça va se bousculer au portillon). J’imagine déjà le design ; la main fermée, à l’exception du majeur que t’adressent pour les années à venir quatre millions et demi d’irlandais, et bien plus encore d’amateurs de football à travers le monde que ton geste a dégoûté.

13 novembre 2009

Gentil ? Toi-même !

Aujourd’hui, c’était la journée de la gentillesse… J’veux bien moi, mais c’est quoi la « gentillesse » ? Quand est-on gentil ? Quand, dans le bus, on cède sa place assise à une dame âgée ? Quand, au lieu de dire ce qu’on pense, on sourit bêtement avant d’acquiescer ? Quand on fait des cadeaux à des gens qu’on n’aime pas ? Quand on laisse passer quelqu’un à un carrefour plutôt que de le voir vous rentrer dans le lard ? Quand on mange toute son assiette, même si on n’en apprécie pas vraiment le contenu ? Quand on donne cinq euros à un clodo dans la rue, pour qu’il aille se pochtroner chez le paki du coin ? Quand on dit à une jeune maman « quel beau bébé ! » alors qu’on le trouve moche ?

Putain, c’est chiant d’être gentil ! Et en plus, en général, ça rapporte que dalle… « Trop bon, trop con », rarement une expression n’a été aussi juste. D’ailleurs, de nos jours, quand on dit de quelqu’un que c’est un gentil ou une gentille, c’est rarement un compliment. Ça se traduit en général par « c’est un con », « elle n’a pas inventé la poudre », « y n’est nin mètchant »…

- Qui ? Alexandra ? Mouais, pas très jolie et pas super intelligente mais bon... ELLE EST GENTILLE.

Encore heureux...

La gentillesse, au sens noble du terme, se veut gratuite, sans arrière-pensée ni autre but que de faire plaisir à son prochain. Pourtant, quand je suis gentil avec quelqu’un, j’en retire également satisfaction : un sourire, un regard, une caresse. C’est choses-là n’ont pas de prix, elles sont non négociables et ne demandent rien de plus qu’un peu de gentillesse, un peu de sucre dans ce monde de brutes. Toute autre forme de gentillesse s’apparente plus pour moi à de la politesse.

La journée de la gentillesse me paraît tout aussi dérisoire que la Saint-Valentin, par exemple. La gentillesse doit se manifester chaque jour de l’année, elle ne doit pas rester dans une boîte qu’on n’ouvre qu’à Noël ou le 13 novembre. Elle ne doit pas non plus nous empêcher d’être honnêtes, elle ne se force pas, elle est naturelle, ou n’est pas.

N’empêche, si elle peut rappeler au gros trouduc chômeur avec son chariot plein à rabord qui sera devant moi au magasin ce soir de me laisser passer avec mes 2 bouteilles de vin et mon chips, je vote pour ! (Mais j’en doute).

Terminons par un hommage à toutes les vraies personnes gentilles de ce monde, celles qui lisent des histoires aux enfants, celles qui préparent des petits plats pour le retour de leur chanceux chéri, celles qui rendent service pour rendre service, celles qui supportent les défauts des autres... On se moquera toujours un peu de ces personnes arrivées tout droit du pays des Bisounours, mais ce sont elles qui font que la vie est plus rose que morose. Et nous, les méchants, on ne sert finalement qu'à sublimer leur œuvre perpétuelle.

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13 novembre 2009

Mea Culpa

Cher lecteur, je te dois des excuses. Oui, je t’ai jeté de la poudre aux yeux. Oui, je t’ai promis monts et merveilles. Oui, j’ai aguiché l’œil avide et averti qui est le tien, titillé ton amour de la grande littérature et fait naître en toi des fantasmes dont tu n’as pas à avoir honte. Il y a quatre mois, tu as découvert ce blog et soudain, tu as trouvé une raison de vivre, de te lever chaque matin et d’affronter ce monde jusque là si morose. Soudain, il y avait une lumière au bout du tunnel.

Ta déception est à la hauteur de ma frustration. Je t’ai ouvert ma porte et t’ai laissé poireauter dans le hall d’entrée. Oh je pourrais t’énumérer bien des pseudo-raisons qui expliqueraient ce silence, te dire que je ne trouvais jamais le temps d’écrire, te dire que mon super Vaio pas si vaillant a fait la grève du clavier, qu’internet m’a lâchement abandonné comme une vieille chaussette… Mais il n’en fut rien. Ce long silence, cette perpétuelle page blanche, ce chômage prolongé de ma plume acerbe n’est que le non-fruit de ma paresse et de ma peur de ne pas être à la hauteur, à ta hauteur, tout simplement.

Plus question donc de te poser à nouveau un lapin. Clavier sous les doigts, je reprends du service, le quotidien regorge de sujets intéressants ou juste amusants, et toi, tu mérites bien un peu de bonheur, non ?

Reprends espoir, jeune amateur de bons mots ! Cette fois, on y va pour de bon. Entre donc dans mon salon, y’a des chips et du Coca. T’as vu, la maison a changé de nom. « Ni Dave, ni Dada » remplace le très ennuyeux « Tu sais pas la dernière ? ». Subtil jeu de mots utilisant mes deux surnoms les plus courants et partant du principe que tu ne me connais normalement ni d’Eve, ni d’Adam, voici donc ma nouvelle enseigne.

(Re)Bienvenue.

8 juillet 2009

Le Ours et sa Hirondelle

Tu sais pas la dernière ?? Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de mon amoureuse, tu sais, celle qui m'a fait rencontrer Dieu (cf article King Eric). Voilà l'occasion rêvée de te parler un peu d'elle !

Le problème c'est que je suis un peu trop pudique pour te confier que mon amoureuse est fantastique, drôle, intelligente, talentueuse, attentionnée, généreuse, jolie comme un coeur, inventive, douce, serviable,...

Bon, allez, je vais faire un effort. Quand je l'ai rencontrée, j'étais plus malheureux que jamais. Un an et demi de calvaire sentimental, à foutre ma langue dans la première bouche venue. A rentrer chez moi après le boulot et savoir que personne ne m'attendait, que personne ne pensait à moi. Comme souvent dans ces cas-là, les galères s'amoncelèrent les unes à la suite des autres. Je buvais beaucoup, je me tapais parfois des filles que je n'aurais d'ordinaire même pas regardées, je jalousais les couples heureux, me disant que plus jamais je n'aimerais, et que plus jamais je ne serais aimé. C'était clair dans ma tête, j'étais condamné à être seul. Entouré de nombreux amis fidèles, mais seul.

Puis elle apparut. Du bas de ses 156 centimètres, sans s'en rendre compte, elle a conquis mon coeur. Elle a débarqué dans ma vie sans prévenir, pour me donner la réplique au théâtre et mettre de la couleur dans ma triste vie. Par miracle je lui ai plu, par miracle elle a accepté de venir à mon annif, par miracle elle a laissé traîner sa joue près de mes lèvres, par miracle j'eu l'audace éthylique de l'embrasser, par miracle elle aima ça, par miracle elle accepta de me revoir, et par miracle elle partage ma vie depuis plus de sept mois.

Depuis cette soirée dont j'oubliai presque tout en une courte nuit de sommeil (merci peket violette flambé et autres catherinettes), je rêve éveillé et mesure pleinement la chance qu'une merveille comme Elle partage mon quotidien. Jamais elle ne me juge, jamais elle ne me laisse croire que je ne la mérite pas, jamais elle ne me fait regretter les autres. Aujourd'hui je suis heureux d'avoir traversé l'enfer, si c'était le prix à payer pour la rencontrer, je referais tout pareil. J'ai gagné à la loterie, j'ai trouvé un trésor, j'ai décroché la lune, j'ai gagné la Champions League, je suis heureux comme jamais.

Pour le moment elle ignore encore l'existence de ce blog, mais cet après-midi, alors qu'elle sera dans les préparatifs de sa petite sauterie anniversaire, je lui enverrai un SMS avec l'adresse de ce site, elle se rendra compte que ses encouragements auront payé, elle prendra plaisir à lire mes modestes articles, elle, la romaniste. Elle sera heureuse, versera peut-être une petite larme (c'est une fiiiiiiiiille), et ensuite elle prendra son téléphone et me dira qu'elle m'aime, pour mon plus grand plaisir. Alors, chère petite blonde qui m'a rendu le sourire, sache que pour tout ce que tu as déjà fait pour moi, et tout ce que tu feras encore des années et des années si la vie nous le permet, je te dis merci. Tu es ce qu'il pouvait m'arriver de mieux, définitivement. Tu n'es pas celle qui devait morfler, tu es celle que je veux à côté de moi, pour toujours. Ce blog t'est dédié, c'est mon second cadeau d'anniversaire, ma lettre d'amour belle à en gagner le prix Goncourt (ou pas), après notre soirée de lundi sous l'arbre qui ressemble à un bouquet de fleur, et en attendant ce soir...

Je t'

7 juillet 2009

King Eric

Tu sais pas la dernière ?? Aujourd'hui j'ai été chercher un colis qui m'attendait bien sagement à la poste. -Super ! Me diras-tu. Mais attends, tu ne sais pas ce que contenait ce colis ! Ah ! Là je vois que ta curiosité te bouffe déjà... Allez j'te fais pas attendre plus longtemps. Cet objet, acheté sur e-Bay (c'est une première, faut faire un voeu), est un maillot de football de Manchester United, période Cantona (années 90) ! J'ose espérer que les ces noms ne te sont pas étrangers... Manchester United, c'est mon club préféré depuis 1998-99, mais on aura l'occasion d'en reparler. Eric Cantona, c'est un acteur français, mais c'est surtout le meilleur joueur qui y ait jamais évolué. Une légende vivante. Eric The King, celui qui a rendu son lustre à un club qui courait depuis des décénnies après son succès d'antan. Pour bien se rendre compte, il faut savoir que les anglais chantent encore son nom sur l'air de la marseillaise dans les travées d'Old Trafford. Oui, des rosbeefs qui idolâtrent un fromage qui pue !

C'est en m'intéressant à MU que j'ai découvert son oeuvre, et depuis, je suis totalement fan de cet homme, que tout supporter mancunien considère comme un dieu. Ayant eu vent de ce fanatisme, et apprenant que Dieu serait de passage à Liège pour l'avant-première de son nouveau film Looking for Eric, ma chère et tendre eut l'excellente idée de réserver deux places pour assister à la projection mais surtout "rencontrer" le King en personne. Malheureuseme
nt Il ne vint pas, et nous dûmes nous contenter d'un questions-réponses avec le réalisateur, Ken Loach. Intéressant mais vachement décevant quand même. Mais la petite est têtue et quand son père lui annonça qu'Eric serait là à coup sûr le lundi suivant, elle reprit deux places ! Oui, je sais, je suis un petit veinard. Nous retournâmes donc voir le film, qui vaut le détour et que je ne peux que vous conseiller, objectivement. Après deux heures de re-film, la lumière s'alluma dans la salle et le Roi fut annoncé. Et là je découvre un homme timide, qui semble impressionné par un parterre de quelques centaines de personnes? Lui qui a enthousiasmé des stades combles de plus de 50.000 personnes. C'est que ce projet lui tenait à coeur, et même si Il eut au moins autant de questions ayant trait au foot qu'au film, on sentait qu'Il défendait son bébé, son oeuvre. Ce fut un réel plaisir de L'écouter parler, avec cette manière si particulière qu'Il a de s'exprimer. J'étais comme un enfant qui assiste à la parade de ses héros à Euro Disney.

Dès que la séance fut terminée, Il fut assailli de demandes d'autographes et autres photos. J'hésitai à y aller. Mais ma petite blonde me dit que si je n'y allais pas, j'allais le regretter. Elle avait raison. Je bravai le flot de groupies et arrivai enfin face à ma divine idole. Je Lui tendis mon DVD Cantona et un marqueur et il me le signa. Je n'insistai pas pour une photo, c'était déjà inespéré pour moi. Je m'éloignai, rejoignit la petite blonde et entendit avant de quitter la salle que M. Cantona descendrait à la brasserie boire des bières avec les liégeois. Je regardai ma blonde dans les yeux, et elle me dit - On peut l'attendre là si tu veux. Moi, avec mon air le plus gentil possible -T'es sûre que ça ne te dérange pas ?? Elle -Mais non ! Nous avons dû attendre au moins une heure je pense. Et quand je décidai qu'il ne servait plus à rien d'attendre et qu'il était temps de partir, Il descendit. Je Le chopai et Lui demandai (suppliai ?) de poser avec moi pour une photo. Je Lui serrai la main et Lui dit un truc débile que n'aurait pas renié une ado boutonneuse fan de Christophe Maé : Eriiiiiiiiiiic ! T'es trop beauuuuuuuu !!! Euh non... Je lui ai dit : Je Vous adore.

Il se dirigea vers la sortie avec le cortège de personnalités, agents de sécurité et autres fans qui le suivaient. Je L'admirai encore quelques secondes tout en regardant si la gentille blonde n'avait pas foiré les photos. Je la vannai gentiment sur la prise de vue avant de lui dire merci pour ce moment unique et futile à la fois.

Ce soir, pour la reprise des entraînements de football, j'arborerai donc fièrement le même maillot que King Eric, je ne le porterai pas aussi bien, et ça ne me fera pas jouer mieux, mais pendant un instant, j'aurai l'impression d'être Lui, je mettrai un but et je relèverai mon col en disant : I'm not a man, I'm Eric Cantona. Et les autres se foutront de ma gueule.

6 juillet 2009

Chouette, c'est fini...

Tu sais pas la dernière ?? Hier, j'ai été à l'église ! Si, si, j'te jure ! Et c'est même la deuxième fois en une semaine, mais bon, la dernière fois c'était pour un mariage et, en tant que témoin, j'étais bien obligé. Puis c'était pas vraiment une messe donc ça compte pas (même que c'était bien sympa). Mais cette fois c'était de bonne volonté. Bon, OK, je suis arrivé à la fin et je n'ai rien entendu, restant tapis dans l'entrée à écouter les âneries de quelques potes, éléments perturbateurs venus aussi pour l'occasion. L'occasion, parlons-en justement. Faut savoir que je ne suis pas (plus) croyant. Pourquoi diable me déplaçai-je alors dans la maison du Seigneur un dimanche après-midi ensoleillé ?

C'était en fait un hommage au doyen (curé) de mon village, qui tire sa révérance après des années de pieux et loyaux services. Cet homme, je le connais depuis que je suis petit, à l'école, aux louveteaux puis aux scouts, aux réunions villageoises, on le croisait toujours. Je me suis beaucoup moqué de lui, l'appelant parfois (souvent) "le vioc" dans son dos, jouant de son totem scout, chouette (je vous laisse imaginer les jeux de mots pourris dans le style du titre de cet article), j'en passe et des meilleures... Les enfants sont cruels ! Il faut dire que c'est un personnage. Quelqu'un qui, au premier abord, ne donne pas envie de revoir son jugement sur la chrétienté. Quelqu'un qui aime s'inviter chez les gens pour un bon repas gratuit aux frais de ses agneaux. Quelqu'un qui offrait du cola bon marché aux scouts lors de ses visites dans les camps. Un peu radin, le vioc ? On n'avait pas fait voeu de pauvreté, nous !

Mais au-delà de ces apparences, c'est un homme bon. Son sourire lorsqu'il nous croise au détour d'une fête, d'un dîner, ne ment pas quand au plaisir qui est le sien à chacune de nos rencontres. Et bien que je n'aie jamais été un fidèle disciple, j'ai toujours été le bienvenu dans sa maison. Il a toujours un mot pour chaque personne à qui il serre la main, et il y en a un paquet ! Il s'intéresse aux gens, et pas seulement pour leurs talents culinaires. Jamais avare en compliments. Un homme ouvert donc, qui aime les jeunes plus que tout (non, je te vois venir, oublie tes clichés du curé pédophile s'te plaît), avec un humour certain. Un homme érudit, qui discute avec ta nouvelle petite amie pendant une demie heure. Il ne pousse pas les gens à rejoindre la grande secte du christianisme, il privilégie le débat, la discussion, la liberté d'expression.

Si tous les hommes de Dieu étaient à l'image de notre Chouette, le monde serait un petit peu moins pourri, et l'Eglise jouirait (ça lui ferait du bien, tiens !) d'une image beaucoup moins rebutante pour de plus en plus de gens et surtout de jeunes. Ses convictions, au-delà de la sacro-sainte Bible, à une époque où des papes enchaînent les déclarations grotesques comme une petite vieille enchaîne les Notre Père sur son chapelet, sont pour moi un exemple et un plaidoyer contre les idées reçues sur les hommes d'église. Il ne m'aura pas fait changer d'avis sur mes croyances, mais il m'aura encouragé à croire un peu plus en l'Homme. Ce n'est pas pour moi un guide spirituel, mais un des exemples qui auront marqué mon parcours d'être humain. Et je prendrai toujours autant de plaisir à le rencontrer, à boire un verre en sa présence, à discuter et à rigoler avec lui. Pour tout ça, je lui dis merci.

Merci, le vioc.

6 juillet 2009

J'me présente...

Salut à toi, jeune brebis égarée du net ! Si tu cherches un site d'actu people, de rencontre, de cul ou d'achat en ligne, tu es à la bonne adresse ! ... Ou pas. Non, ici ce n'est que mon blog. Mais si tu restes un peu et que tu lis mes modestes articles, peut-être que tu t'y sentiras bien et que tu reviendras. Qui a dit "ou pas" ??

Ça faisait un bail que l'idée trottait dans ma tête sans pour autant que je me décide à me lancer dans ce périlleux exercice. J'adore écrire. Je ne sais pas si j'ai un quelconque semblant de talent, mais c'est la meilleure façon pour exprimer ce que je pense et ressens. Ce fut, c'est et ce sera toujours le cas. Avant d'entreprendre ce périple, quelques conditions devaient être réunies : 

  1. L'envie. Elle a toujours été là. Dès lors nous ne nous attarderons pas ce sur ce point.
  2. La confiance. Point faible. Mais une personne s'est chargée de monter son niveau de zéro à zéro et demi, et ça suffira. Lorsque votre compagne, romaniste de son état et pétrie de talent (surtout pour écrire) vous demande à plusieurs reprises "Dave, tu vas réécrire quand ?", "Dave, quand vais-je enfin pouvoir te lire à nouveau ?"... Ça aide à sauter le pas, aussi peu objective soit-elle. Au moins, je suis sûr que quelqu'un me lira et y prendra un peu de plaisir, et ses conseils me seront aussi précieux que la sauce andalouse lors d'un barbecue.
  3. Du bon matos. Ah ! Mon PC, j'te raconte pas, quelle plaie ! Enfin je devrais dire "feu mon PC". J'en pouvais plus de ce vieux tacot plus lent qu'un cycliste clean sur le Tour de France. J'ai donc profité des soldes pour m'offrir le partenaire idéal pour cette entreprise, un portable tout nouveau tout beau (cheeeeers) !
  4. Du temps et des sujets. Le temps, on le prend. Les sujets, ils pleuvent chaque jour, dans la vie, à la tv, dans le journal...

Il me reste à me présenter brièvement si tu ne me connais pas. David, Dave ou Dada selon notre degré de proximité. Troisième d'une famille de quatre enfants nés de l'union d'un humain femelle et d'un spécimen mâle dans la région de Liège, Belgique. A ce jour, j'ai 26 ans et des poussières. Voilà, ça suffira pour le moment, sinon tu risques de tomber amoureu(se)(x). T'as qu'à me lire si tu veux me connaître ! Et n'hésite pas à lâcher des comm's comme disent les djeun's, histoire que moi aussi, j'te connaisse un peu. 

Enjoy !

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Ni Dave, ni Dada
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